Je viens de relire des trucs écrits il y a maintenant 5ans, ...j'ai aussi retrouvé une photo de ma chambre de l''épqoue, ... je me sens étrange. J'étais déjà quelqu'un de joyeux, mais sous cette couche de rires et de plaisirs simples se cachait une certaine tristesse. J'aimais mes études par dessus tout, je vivais dans une chambre de 9m2, je partageais la cuisine, la toilette et la douche avec 15 autres personnes, j'étais heureuse. J'ai connu des personnes que je ne reverrai peut-être plus jamais mais qui m'ont tellement apporté! Un de mes voisins en particulier, toujours là dans mes baisses de moral, toujours content quand le rire reprenait le dessus. On était tous fauchés (sinon on n'aurait pas habité dans cette cité universitaire), on était quand même heureux et solidaires. J'y ai aussi connu Oulfa, qui est devenue une amie très importante à mes yeux, avec qui j'ai toujours autant de fous rires, ... pour des riens !! On était tous solidaires, d'horizons différents, des études différentes. Ça ressemblait parfois à une énorme colloc. Je n'avais pas la télé, quand j'avais le cafard en soirée, ou dans la nuit, je me réfugiais à la loge: le soir et la nuit c'était toujours un habitant de la résidence qui était de service, qui descendait sa télé, ne posait pas de questions et me laissait me vider la tête devant l'écran, ou raconter des conneries. De toutes façons il y avait toujours du monde à la loge, jusque minuit. J'avais une vie tout à fait désorganisée, j'étais toute toute menue (bon, je le suis encore, mais j'ai quand même pris des formes de femme :P), j'étais abonnée aux nouilles au ketchup, aux longues discussions dans le coulir, parce que on s'était croisé, parce que quelqu'un avait frappé. J'étais très amoureuse, ma tristesse venait de lui, et du fait aussi que j'ai mis du temps à m'adapter à la vie parisienne, à son rythme trépidant, au temps passé dans les transports, même si les 3/4 du temps, déjà, je faisais les trajats à pied. La première année aussi j'étais en double cursus: pas facile d'avoir d'un coup double de boulot pour la fac! Parfois je donnais des cours d'archéologie aux voisins :P: il y avait un téléphone dans le couloir, et Sylvie me téléphonait régulièrement pour me parler de la sienne de maîtrise (en archéologie). Cette période est une sorte de parenthèse dans ma vie étudiante. Avec mon doux on s'est même rendus compte qu'on avait habité dans cette résidence la même année ! Ma vie est mes horaires étaient désorganisés totalement, je pouvais passer des nuits entières à lire, et puis dormir jusque pas d'heures comme me lever à 7h pour aller à des cours que j'adorais, rester en pyjama des journées entières ... À vrai dire je n'avais aucun horaire, ni pour manger, ni pour autre chose. Mes seuls horaires réels étaient les cours. Aujourd'hui, ma vie est toujours une petite vie de bohême, mais elle est plus organisée, et puis surtout il n'y a plus cette tristesse latente qui me hantait il y a 5ans ^^
je me sens étrange, ...