Amélie-Mélo

Revenue d'une journée ailleurs, où rire avec les cousins et m'allonger dans l'herbe au soleil avant et après un repas gargantuesque m'ont donné l'étrange impression d'être en vacances, ... 

La journée d'hier fut délicieuse, j'ai trop mangé et attrapé un  petit coup de soleil, mais j'ai aussi fait la sieste, escaladé les rochers dans la forêt de Fontaineblea u comme les  gamins avec qui on était, ri, je me suis reposée, on a pris le temps, même celui de rentrer. Le trajet en train était délicieux (1h à l'aller, 1h au retour), on a regardé défiler la campagne de la Seine et Marne.

Fait chaud aujourd'hui, un temps à sortir le vélo et marcher. Dés que le beau temps arrive je n'ai plus qu'une envie: abandonner métro et bus et les remplacer par vélo et pattes ^^, déambuler dans les rues de Paris et découvrir des coins que je ne connais pas,... 

Bonne journée !! ^^

Il fait soleil sur Paris.. il fait soleil il fait soleil.
Après-midi passée au parc de Choisy.

En relisant mes notes de voyages à Berlin, j'ai pu réfléchir sur ce que ça voulait dire pour moi, voyager. Voyager, ce n'est pas courir d'un monument à un autre parce qu'il faut absolument voir ça et ça et puis tiens ça encore, prendre des tas de photos sans regarder ce que je photographies,... Pour moi, voyager c'est autre chose, c'est prendre le temps de flaner dans les rues, se poser sur un banc et regarder les gens passer, faire ses courses dans la superette au coin de la rue, manger un sandwich au fin fond d'une ruelle, dans un petit retaurant rempli de de gens du coin. Être dans un parc et observer les architectures. Prendre les transports en commun. Voir comment les gens vivent, avec une autre langue, observer des coutumes et des façons de penser différentes, ... Je trouve assez absurde d'aller passer une semaine à l'autre bout du monde pour suivre tous les touristes ou rester au bord de la piscine toute la semaine.

Comment raconter une ballade au milieu des senteurs et des couleurs du marché turc de Berlin ou les beautés de cette ville un soir de pluie, dans un bus, les lumières de Noël dans les rues d'Amsterdam. À Bruxelles, je retiens le parc du palais royal, en fin d'après-midi au mois de décembre. De Londres je retiens les rues encombrées de Covent Garden.

5 jours passés à Berlin, et je sais que je n'ai rien vu, que je peux découvrir encore et encore cette ville. En bref: je veux y reveniiiiiiiiiiiir !!!!!

Y a une culture de champignons qui a clandestinement élu domicile sur un de mes murs, derrière l'armoire à vêtements, et qui a moisi une partie des fringues, ...
>.<

Il fait froid +___+

Je viens de relire des trucs écrits il y a maintenant 5ans, ...j'ai aussi retrouvé une photo de ma chambre de l''épqoue, ... je me sens étrange. J'étais déjà quelqu'un de joyeux, mais sous cette couche de rires et de plaisirs simples se cachait une certaine tristesse. J'aimais mes études par dessus tout, je vivais dans une chambre de 9m2, je partageais la cuisine, la toilette et la douche avec 15 autres personnes, j'étais heureuse. J'ai connu des personnes que je ne reverrai peut-être plus jamais mais qui m'ont tellement apporté! Un de mes voisins en particulier, toujours là dans mes baisses de moral, toujours content quand le rire reprenait le dessus. On était tous fauchés (sinon on n'aurait pas habité dans cette cité universitaire), on était quand même heureux et solidaires. J'y ai aussi connu Oulfa, qui est devenue une amie très importante à mes yeux, avec qui j'ai toujours autant de fous rires, ... pour des riens !! On était tous solidaires, d'horizons différents, des études différentes. Ça ressemblait parfois à une énorme colloc. Je n'avais pas la télé, quand j'avais le cafard en soirée, ou dans la nuit, je me réfugiais à la loge: le soir et la nuit c'était toujours un habitant de la résidence qui était de service, qui descendait sa télé, ne posait pas de questions et me laissait me vider la tête devant l'écran, ou raconter des conneries. De toutes façons il y avait toujours du monde à la loge, jusque minuit. J'avais une vie tout à fait désorganisée, j'étais toute toute menue (bon, je le suis encore, mais j'ai quand même pris des formes de femme :P), j'étais abonnée aux nouilles au ketchup, aux longues discussions dans le coulir, parce que on s'était croisé, parce que quelqu'un avait frappé. J'étais très amoureuse, ma tristesse venait de lui, et du fait aussi que j'ai mis du temps à m'adapter à la vie parisienne, à son rythme trépidant, au temps passé dans les transports, même si les 3/4 du temps, déjà, je faisais les trajats à pied. La première année aussi j'étais en double cursus: pas facile d'avoir d'un coup double de boulot pour la fac! Parfois je donnais des cours d'archéologie aux voisins :P: il y avait un téléphone dans le couloir, et Sylvie me téléphonait régulièrement pour me parler de la sienne de maîtrise (en archéologie). Cette période est une sorte de parenthèse dans ma vie étudiante. Avec mon doux on s'est même rendus compte qu'on avait habité dans cette résidence la même année ! Ma vie est mes horaires étaient désorganisés totalement, je pouvais passer des nuits entières à lire, et puis dormir jusque pas d'heures comme me lever à 7h pour aller à des cours que j'adorais, rester en pyjama des journées entières ... À vrai dire je n'avais aucun horaire, ni pour manger, ni pour autre chose. Mes seuls horaires réels étaient les cours. Aujourd'hui, ma vie est toujours une petite vie de bohême, mais elle est plus organisée, et puis surtout il n'y a plus cette tristesse latente qui me hantait il y a 5ans ^^
je me sens étrange, ...

Mouahah, dés que je dis mon prénom on pense à Amélie poulain ! Tant mieux c'est un très beau film ! Mais on m'appelle Amélie-Mélo depuis que je suis môme ^^

À part ça, ... pourquoi est-ce que je dois toujours faire des revers à mes manches de pull ôÔ. Question existentielle, .... ^^

Ça devait arriver: j'ai oublié de descendre à l'arrêt de bus où je devais descendre, me suis retrouvée à perpet, et tout ça à cause du livre que je lisais, ... (1984, George Orwell) T_T

Face à la tristesse du temps, feuilles oranges sur fond gris, mademoiselle Sylvie et moi avons bu une boisson chaude au salon du bio: expresso pour elle, chocolat chaud pour moi, en regardant passer les gens. Une foule impressionnante se pressait devant et entre les stands, achetant, goûtant, regardant. Repéré des chaussettes trop jolies, mais aussi trop chères pour moi: 17euros T_T. Des personnes tellement différentes les unes des uatres: des bobos, des roots, des habillés comme tout le monde, ... que je ne savais plus où regarder ! On a même goûte du chocolat au romarin, au curcuma, aux herbes aphrodisiaques, du nutella bio, des tartinades au sésame, ... :P. Il y avait des livres sur tout, du jardinage à l'ésotérisme. Un après-midi très "fun" :P

* Terminer Udolpho au milieu de la nuit. Tourner en rond pendant quelques minutes, se vautrer sur le lit avec un thé bouillant en réfléchissant au bouquin. On ne quitte pas 905 pages comme ça, d'un coup. Me dire que ce serait bien que mon doux soit là, pour lui raconter le livre. Mais elle en parle mieux que moi :P
* Se balader à Ivry-sur-Seine, ville communiste depuis 1920, pendant qu'on fête la chute du mur de Berlin et la fin du régime soviétique. Admirer et se questionner sur l'architecture futuriste. Comprendre, quand on voit tout ces immeubles en béton aux formes triangulaires, le lien avec les peintures de Fernand Léger dans la salle des fêtes de l'hôtel de ville.
* aller à un concert de death metal sur une péniche, me dire que le sol est solide en ayant d'abord l'impression d'écouter un lavabo qui se débouche sur fond musical. Puis me dire que tiens, finalement, c'est pas mal en concert, et puis me rendre compte  que ma tête part machinalement d'avant en arrière, .. ah ben oui, tiens, j'ai commencé à headbanguer ôÔ, et puis remarquer que mon petit pull rose se fait remarquer au milieu des clous et des pantalons de cuir noirs, ...
* prendre le temps de tout, de traîner, de petit déjeuner, de souper, de lire des bd
* lire une jolie bande dessinée (Chaque chose, Julien Neel) dans un parc à Ivry-sur-Seine, surplombant la ville, avec vue sur le XIIIe, puis sur un banc, en face de l'hôtel de ville.
* Manger des sushis et makis à volonté pour pas un rond, ou presque, avec mon doux. Nous dire qu'on aime notre quartier. S'en mettre plein la panse en regardant les autres clients du restaurant.

725/897

Je suis en train de ralentir, j'ai envie d'accélérer.